Aller au contenu

Résultat de l’enquête scolaire 25/26

    Détecter, agir, soutenir : comment les enseignants perçoivent et accompagnent le mal-être des élèves

    Derrière les sourires, les notes ou les silences, beaucoup d’élèves dissimulent un mal-être que l’école peine encore à reconnaître. Pression scolaire, isolement, anxiété, harcèlement : autant de réalités qui fragilisent leur équilibre et entravent leur épanouissement.
    Pourtant, chaque regard croisé, chaque parole échangée peut devenir un point d’appui, un signal entendu. En tant qu’adultes – enseignants, personnels, parents – nous avons un rôle essentiel : celui de détecter les signes de détresse, d’oser questionner, d’accompagner sans juger.
    Témoins privilégiés, souvent premiers alertés, les professionnels de l’éducation et de la santé sont aussi confrontés à leurs propres contraintes, à un manque de temps, de formation ou de soutien face à des situations parfois déstabilisantes.
    Cette enquête leur donne la parole : pour mieux comprendre leur perception du mal-être des élèves, leurs besoins, leurs inquiétudes, mais aussi leurs propositions pour améliorer l’écoute et l’accompagnement.
    Car derrière chaque élève en difficulté, il y a un adulte attentif qui cherche à bien faire. Écouter ces professionnels, c’est déjà agir pour une école plus bienveillante et plus juste.

    • Faire un état sur les capacités de chacun à détecter un mal-être,
    • Évaluer l’usage de pratiques quant aux difficultés rencontrées,
    • Évaluer la perception de l’efficacité des actions prises,
    • Identifier les obstacles et soutiens permettant à chacun de prendre les initiatives qui lui semblent adéquates et à maintenir un état de confiance en soi quant aux actions entreprises.

    Profils et synthèse

    Le paysage des répondants n’est présenté qu’à titre informatif puisque n’ayant aucune incidence directe avec les réponses données (chacun étant libre de répondre ce qu’il ressent et observe personnellement)



    provinces francophones

    nota : La répartition des répondants dépend aussi du nombre de personnes ayant répondu par établissement. Cette répartition représente à-peu-près la répartition de notre base de données




    profil des répondants

    nota : notre base de données est représentée par les emails généraux des établissements. Dès lors le paysage des répondants dépend aussi de la proportion de membre de la direction à propager l’enquête auprès de leur personnel



    Profils éducatifs et enseignants

    nota : le principe est de distinguer l’âge des élèves
    compte tenu des différences de mal-être selon la
    période de vie.

    Que disent les études sur le bien-être des personnels scolaires ?

    Cette enquête respecte tous les protocoles d’une recherche quantitative et a comme seule prétention de renseigner sur quelques ressentis aux contextes très variés, à un instant donné.

    L’enquête a été adressée par e-mail aux écoles primaires et secondaires publiques de Belgique. 197 répondants ont finalement participé.

    Aucune pondération n’a été effectuée pour modifier un potentiel biais d’échantillonnage et les résultats restent bruts d’interprétation.

    Les questions / réponses

    À quelle fréquence remarquez-vous chez vos élèves des signes visibles de mal-être (tristesse, anxiété, pleurs, isolement) et moins visibles (manque de motivation, difficultés d’apprentissage, changement de comportement social) ?

    Vous sentez-vous capable d’identifier les signes de mal-être chez vos élèves ?

    Lorsque vous identifiez un élève en difficulté ou en mal-être, quelles actions prenez-vous le plus souvent ?

    Ces actions permettent-elles, selon vous, d’améliorer la situation de l’élève ?

    Pourriez-vous préciser pourquoi en quelques mots

    Les enseignants agissent avec les outils disponibles, mais les limites structurelles (manque de personnel, de temps, de suivi) et la complexité des situations individuelles réduisent l’impact de leurs interventions. Une collaboration renforcée entre école, famille et professionnels externes, ainsi qu’une augmentation des ressources, sont souvent citées comme solutions nécessaires.
    Malgré les limites, les actions des enseignants ont un impact positif sur le bien-être des élèves, notamment grâce à l’écoute, la collaboration et l’orientation vers des ressources adaptées. Ces efforts, bien que parfois insuffisants, restent essentiels pour créer un climat de confiance et initier des solutions.

    Comment évalueriez-vous votre efficacité globale pour soutenir un élève en mal-être ?

    Quelles compétences vous semblent les plus importantes pour identifier et soutenir un élève en mal-être ?

    Quels obstacles rencontrez-vous le plus souvent pour détecter ou intervenir face au mal-être des élèves ?

    Dans quelle mesure ces obstacles limitent-ils votre capacité à soutenir efficacement les élèves ?

    Quel types de soutiens vous seraient les plus utiles pour mieux détecter et accompagner le mal-être des élèves ?

    Les enseignants demandent avant tout plus de personnel qualifié en interne (psychologues, éducateurs), des formations pratiques, et un cadre structuré (protocoles, temps dédié) pour agir efficacement. La collaboration avec les parents et les partenaires externes, ainsi que des outils simples (questionnaires, numéros d’urgence), sont aussi jugés essentiels.

    Et le mal-être des adultes ? On en parle ? Partagez vos ressentis et vos expériences :

    Synthèse : Les enseignants et éducateurs vivent un mal-être multiforme : charge mentale, manque de reconnaissance, conditions de travail difficiles, et sentiment d’impuissance. Leurs besoins prioritaires incluent plus de soutien humain et professionnel, une réduction des pressions administratives, et une meilleure écoute de leur réalité par les institutions et la société. La crise sanitaire et le contexte politique actuel ont aggravé cette situation.